Le Centre de Prévention de la Radicalisation risque de fermer ses portes.

>Le Centre de Prévention de la Radicalisation menant à la Violence (CPRMV), dont l’expertise n’est plus à démontrer, risque de fermer ses portes, faute de financement.

Citant des raisons financières, le président du conseil d’administration du CPRMV, M. Richard Filion, affirme que les salaires pourraient ne plus être versés dans le « court terme ». Il explique la situation par la difficulté de faire renouveler l’enveloppe du Ministère de la Sécurité Publique (MSP).

Le CPRMV est financé à égalité par le MSP et la Ville de Montréal, qui est devenue l’unique source de financement de l’organisme en attendant le renouvellement au niveau du Ministère. La Ville a d’ailleurs dernièrement lancé une procédure d’audit pour s’assurer que le CPRMV fonctionne efficacement selon ses mandats. À l’heure actuelle, ladite vérification n’a soulevé aucune raison de suspecter le contraire.

Dans une entrevue au micro de 98.5, Fabrice de Pierrebourg cite des difficultés avec des corps de police comme raison potentielle des difficultés du CPRMV : les corps en question verraient d’un mauvais œil que les renseignement reçus par la ligne Info-Radical soient conservés à l’interne et non transmis aux organes sécuritaires de l’État.

Le Centre avait été au cœur de la controverse lorsqu’il avait été révélé par une source anonyme que Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, autrefois accusés, puis acquittés de terrorisme, avaient été employés comme consultant externes par le CPRMV, afin de profiter de leur expérience, dans le cadre de leur suivi.

La fermeture d’un organisme comme le CPRMV serait un risque considérable. En effet, si presque tous les États se dotent actuellement d’organismes de prévention, c’est qu’il y a un réel besoin de comprendre la radicalisation et de mieux en accompagner les concernés. Il y a lieu de se demander ce qu’il adviendrait des centaines de dossiers ouverts au CPRMV depuis 2015 si celui-ci venait à fermer. La lutte contre la radicalisation menant à la violence ne doit pas souffrir d’un contexte temporel ou politique défavorable, la radicalisation étant un phénomène global de toute époque et s’inscrivant dans des contextes locaux.

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