Le Combating Terrorism Center (CTC) de Westpoint a publié en septembre un article sur le témoignage de Bryant Neal Viñas, le premier Américain à avoir rejoint Al-Qaïda après le 11 septembre 2001 afin de lutter en Afghanistan.
Les connaissances de Viñas à propos de l’insurrection dans la région de la frontière Afghane-Pakistanaise a grandement collaboré à la destruction d’activités insurrectionnelles au Pakistan. En plus de la grande qualité opérationnelle de son savoir, Viñas contribue à la compréhension de la vie des individus impliqués dans un engagement terroriste international. En ce qui a trait au narratif, il parvient à unifier une histoire aux apparences parfois aléatoires et souvent « extrêmement ennuyante » afin de permettre aux chercheurs, aux praticiens et au public de discerner le théâtre de ce conflit sous un œil différent.
L’histoire de Viñas permet également de souligner des éléments de trajectoire d’engagement radical qui sont partagés avec plusieurs autres personnes issues de pays occidentaux et engagées dans une forme d’extrémisme. Notons particulièrement 1) un environnement familial difficile, 2) une difficulté d’intégration socioprofessionnelle, 3) le besoin de trouver un sens à sa vie et 4) un faible sens critique, souligné par la consommation de théories du complot.
La mise en exergue d’éléments biographiques individuels, sociaux et environnementaux est au cœur de la pratique et de la recherche sur le thème de l’engagement radical. Ces éléments sont également au cœur de la pratique au sein des organismes œuvrant dans la prévention de la violence radicale, particulièrement au Québec.
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